Instruction publique

 

«Tant vaut l’école, tant vaut la nation».
Ce dicton populaire est souvent interprété dans le sens selon lequel une Nation se construit harmonieusement grâce à une bonne instruction publique donnée à ses citoyens, et plus particulièrement à sa Jeunesse.
Mais il signifie également qu’une Nation ou une Société est détruite lorsque son système d’Instruction publique ainsi que l’institution sociale de base qu’est la Famille (restreinte ou étendue) tombent en lambeaux ou sont infestées d’idéologies aliénatrices et extraverties qui ne peuvent plus permettre aux Valeurs endogènes et aux Ressources productives propres à une Nation ou à une Société de continuer à se régénérer efficacement et de façon harmonieuse dans l’intérêt de tous et dans l’intérêt des générations futures.
Voilà le grand Défi auquel les Communautés togolaises de base comme celle du village d’Agu-Kebo-Toé sont confrontées depuis plusieurs décennies.
En effet, l’institution scolaire en tant que cadre de socialisation au même titre que la Famille fait face malheureusement au TOGO depuis des décennies à plusieurs difficultés qui sont liées d’une part à sa genèse coloniale (avec des programmes d’enseignement et des systèmes d’évaluation toujours calqués sur le modèle français qui est lui-même actuellement en crise face aux systèmes anglo-saxons et germanophones), et d’autre part à la défaillance économique de l’État postcolonial et à la déconfiture de la Société togolaise postcoloniale sur plusieurs plans.
La Jeunesse togolaise postcoloniale fait face ainsi depuis les années 1980 à une crise très inquiétante qui frappe particulièrement le système scolaire et rejaillit sur l’ensemble de la Société togolaise.
La perte graduelle des Repères et des Valeurs a plongé cette Jeunesse dans un désarroi et dans un manque de Perspectives dont les conséquences fatales sont entre autres l’Abandon subit de la scolarisation, la Délinquance juvénile, la Toxicomanie juvénile rampante, l’Alcoolémie juvénile rampante, les Grossesses précoces avec l’incapacité d’assumer les Responsabilités parentales, l’Exode massif des jeunes vers les agglomérations urbaines et vers les pays étrangers au détriment de leur Terroir (rural).
La non-satisfaction des sollicitudes répétées formulées par les Populations des différents Terroirs à l’adresse de l’État postcolonial pour la construction, la réfection ou l’entretien des infrastructures scolaires a fait comprendre à celles-ci au fil du temps que l’idée d’un «État-providence» débonnaire et pourvoyeur de Développement dans les Communautés de base comme l’Administration coloniale française l’avait largement propagé n’est en réalité qu’un mirage fallacieux et une sordide supercherie.
En effet, ces Populations se sont rendues compte au fil du temps qu’elles font face à une Faillite évidente de l’État (postcolonial) en matière de fourniture des Infrastructures adéquates de base, que le gros du travail pour le Développement communautaire est souvent exécuté par leurs propres ouvriers qualifiées et que le soutien (matériel ou financier) accordé occasionnellement par l’État (postcolonial) ne représente qu’une infime partie aux côtés de tous leurs propres efforts pour la mobilisation des ressources.
L’État (postcolonial) s’est contenté de limiter son action en matière d’Instruction publique essentiellement à la prise en charge des salaires du Personnel enseignant.
Cette situation a fait comprendre aux Populations des différents Terroirs qu’elles doivent renouer avec leur pratique habituelle d’antan consistant à s’occuper elles-mêmes de la construction et de l’entretien des infrastructures scolaires dans leur localité, et si nécessaire à trouver aussi des solutions aux questions liées au manque de Personnel enseignant et à l’encadrement socio-éducatif des écolières et écoliers.
C’est ainsi que la Communauté villageoise d’Agu-Kebo-Toé en collaboration avec les autres Communautés villageoises voisines a fini par renouer avec sa Tradition de Développement auto-centré en matière d’Instruction publique en ce qui concerne ses deux établissements scolaires que sont l’Ecole primaire publique et le Collège d’Enseignement Général.


(Travail en cours …)